Bien choisir la ou les meilleures Îles Canaries pour son voyage

Les Îles Canaries, c’est un archipel de 7 îles majeures et plusieurs petites îles/ îlots tels que La Graciosa, au nord de Lanzarote, et Los Lobos, au nord de Fuerteventura. Comment choisir la ou les îles parfaites pour votre séjour ? C’est une interrogation que beaucoup se posent et je vais essayer ici de vous aiguiller en vous détaillant tout d’abord les spécificités de chaque île. 

Pour chacune des 7 Îles Canaries principales, vous trouverez 4 caractéristiques de la destination ou raisons pour y aller qui pourront vous aider à choisir quelle est la meilleure île pour vous : 

• Tenerife, la montagneuse
• La Gomera, la sauvage
• La Palma, la “isla bonita”
• El Hierro, la perle secrète
• Lanzarote, la volcanique
• Fuerteventura, la sportive
• Gran Canaria, la discrète

Tenerife, la montagneuse

Tenerife est l’île la plus connue de l’archipel en plus d’être la plus grande. Elle offre de nombreuses options pour tout les types de touristes de par ses multiples facettes : plages de sable noir, nature sauvage, villages coloniaux… bref, il y en a vraiment pour tous les goûts. 

• Le plus haut sommet d’Espagne, le pic du Teide

• Des villages coloniaux traditionnels à l’ambiance d’Amérique Latine

La côte nord de Tenerife est parsemée de petits villages coloniaux qui sont très beaux tels que Icod de los Vinos, Garachico et La Orotava. C’est en effet par ici que les premiers colons sont arrivés et se sont installés. La côte nord est plus humide donc plus favorable à l’agriculture. Vous trouverez aussi de splendides villages nichés dans les montagnes tels que Masca, Vilaflor de Chasna et les villages d’Anaga au nord de l’île comme Taganana. 

La bourgade historique qu’il ne faut absolument pas manquer est San Cristóbal de La Laguna. Cette ville coloniale du XVe siècle est classée à l’UNESCO et est tout simplement charmante. On y retrouve une ambiance « latino » du fait de la relation privilégiée entre les Îles Canaries et l’Amérique Latine. Il y eut en effet une période d’immigration de masse vers les colonies au XVIIIe et XIXe siècle à tel point que Cuba était surnommée la 8 ème île Canarie! En à peine 4 heures de vol, vous vous croyez à La Havane, à Carthagène ou à Cusco, les villages canariens valent vraiment le détour.

• Carnaval

Le carnaval de Santa Cruz de Tenerife est spectaculaire et est souvent comparé à celui de Rio de Janeiro. Ce spectacle vivant est extrêmement populaire parmi les locaux et touristes du monde entier. Entre défilés grandioses, concerts et galas, le carnaval de Santa Cruz, c’est 2 semaines de fête ininterrompues entre février et mars. 

Le premier jour du carnaval commence en beauté avec le couronnement de la reine du carnaval. Elles défilent avec des costumes spectaculaires de plus de 3 mètres de haut et pesant des centaines de kilos. 

Un autre défilé à ne pas manquer est celui du Coso Apoteosis où chars et locaux embrassent l’esprit du carnaval avec des costumes tous plus beaux les uns que les autres.

L’un des derniers points forts du carnaval est l’enterrement de la sardine. Le mercredi des cendres, une sardine géante, qui représente l’esprit du carnaval, est transportée dans la rue suivie de geignards en pleur dans un cortège de douleur. Elle est condamnée aux flammes pour rejoindre le grand étang des poissons au ciel. Ce cortège absurde mais très drôle, ainsi qu’un grand feu d’artifice, marquent la fin du carnaval. 

• Une grande diversité de paysages et d’activités

En plus de ses multiples parcs nationaux aux paysages tous différents les uns des autres, Tenerife est aussi une île qui propose de nombreuses activités plus ou moins sportives. Les passionnés de montagne pourront faire de la randonnée ou du vélo de descente. Ceux qui sont plus attirés par les sports de glisse pourront essayer le surf, la planche à voile ou le kitesurf. Les splendides fonds marins de l’île émerveilleront les plongeurs, qu’ils soient débutants ou certifiés. 

Balades à cheval et canyoning (sec ou aquatique) sont aussi réalisables à Tenerife. Enfin, il est même possible de faire un safari en kayak. Au sud de l’île, vous longez les falaises accompagnés de dauphins et vous vous arrêtez faire du snorkeling à mi-chemin dans un spot où il n’est pas rare d’observer des tortues. Kayak, dauphins et tortues, c’est vraiment une combinaison qui fait rêver et cela est possible à Tenerife !

La Gomera, la sauvage

• Parc national de Garajonay

Cette réserve biosphère est le poumon vert de l’île et a été classée à l’UNESCO en 2011. Elle abrite une forêt primaire de laurisylve (plus de 3 900 hectares) qui date de l’ère tertiaire (environ 100 milliards d’année avant notre ère). Son climat humide fait que la végétation est très luxuriante. Avec la brume souvent présente sous ses arbres, on a vraiment l’impression d’être dans une forêt de contes de fée. 

Outre le parc, la nature de La Gomera est extrêmement bien préservée et les randonnées en montagne de l’île sont splendides. Vous pourrez notamment admirer de nombreux panoramas sur les sommets de La Gomera et le Teide de Tenerife depuis les belvédères qui parsèment l’île. Des petites criques de sable noire sont aussi disséminées entre les falaises de l’île. 

• Saveurs locales (miel, fromage de chèvre…)

La gastronomie à La Gomera est très diversifiée. L’île regorge de produits de terroir ainsi que de recettes traditionnelles ancestrales ainsi que du poisson frais bien évidemment. La cuisine est très locale et authentique et vous permettra de découvrir de nombreuses choses sur le mode de vie des Gomeros. 

Le produit le plus connu de l’île est le miel de palme, aussi appelé miel guarapo. Ce dernier est fabriqué à partir de la sève des célèbres palmiers canariens. C’est en effet La Gomera qui abrite le plus de palmiers que toutes les autres îles réunies (environ 150 000). Ce n’est pas du miel à proprement parler, même si la texture, l’apparence et le goût sont similaires mais plutôt un sirop végétal issu du cœur des palmiers. Il est très sucré et se marie parfaitement avec de nombreux plats. Le miel guarapo est aussi utilisé en sauce dans les desserts et dans les cocktails. 

La technique de l’extraction du guarapo date de plus de 500 ans et fait partie à part entière de la culture ancestrale canarienne. Vous pourrez en apprendre plus sur ce sujet à la Casa de la miel de Palma. 

Une autre spécialité gomerienne à essayer est l’Almogrote qui consiste en une pâte de fromage de chèvre dure relevée avec du mojo (sauce de poivron piquant). Similaire en texture à du pâté, ce mets traditionnel se mange en tartines  sur du pain grillé. 

• El silbo, une langue sifflée ancestrale

Le silbo gomero est la seule langue sifflée au monde ! C’est un véritable langage, même si le vocabulaire est un peu restreint, qui permet de parler avec quelqu’un qui se situe à plusieurs kilomètres de là. Il a été développé par les anciens Gomeros pour communiquer d’une vallée à l’autre et peut s’entendre jusqu’à 5-10 kilomètres. C’est une spécificité de La Gomera, le silbo n’est pas parlé sur les autres îles de l’archipel. 

La tradition a été préservée par les habitants de l’île et fut classée au patrimoine immatériel de l’UNESCO en 2009. Le silbo a failli disparaître à la fin du siècle dernier car il était considéré comme une langue de bergers et de personnes âgées. Pour éviter ce qui aurait été une grosse perte culturelle, le parlement gomerien a rendu son apprentissage obligatoire à l’école en 1999. Le langage est aussi enseigné aux adultes qui le souhaitent par des volontaires. 

• Observation de cétacés

Les Îles Canaries sont un archipel privilégié pour l’observation des cétacés. En effet, de nombreuses espèces y vivent à l’année tandis que d’autres ne font que passer (espèces résidentes et espèces migratoires). Les îles sont internationalement reconnues pour l’observation de ces mammifères majestueux en liberté. La principale réserve marine se trouve au nord de La Gomera. 

On recense une trentaine d’espèces en tout, vous aurez l’opportunité d’observer – entre autres – dauphins, baleines à bosse, cachalots et orques. L’archipel régule l’observation des cétacés dans leur habitat naturel. Il faut donc bien partir en excursion avec un bateau ayant l’autorisation gouvernementale marquée par le logo “Barco Azul”.

La Palma, “La Isla Bonita” 

• L’île la plus verte de l’archipel

La Palma est assez méconnue des touristes car elle n’abrite pas de grandes étendues de plage comme l’on peut trouver sur d’autres îles canariennes. En revanche, elle regorge de paysages verdoyants et luxuriants et est entièrement classée comme réserve biosphère par l’UNESCO. L’île très montagneuse offre de spectaculaires panoramas et points de vue depuis tous ses sommets. La Palma est le paradis des randonneurs et amoureux de la nature avec plus de 1000 km de sentiers qui parcourent l’île. Pour les plus sportifs, ne manquez pas la route des Volcans qui part du centre de La Palma jusqu’au sud en parcourant les crêtes de l’île (environ 20 km). 

Le Parque Nacional de La Caldera de Taburiente au nord est aussi un incontournable pour ceux qui aiment marcher avec des paysages volcaniques splendides. Il est également possible de faire d’autres activités sportives outre que la randonnée à La Palma comme le kayak et la plongée sous-marine. 

• Villes coloniales et traditions ancestrales

La “Isla Bonita” abrite une splendide ville coloniale appelée Santa Cruz de la Palma. En déambulant dans ses rues, vous pourrez observer de nombreuses anciennes façades colorées avec des balcons à l’architecture intéressante. En plus de son fort patrimoine colonial, La Palma abrite aussi une tradition ancestrale intéressante: le salto de pastor. Le saut de berger s’effectue grâce à un long bâton de berger en bois pour passer de ravin à ravin dans les montagnes escarpées de La Palma d’abord, puis du reste de l’archipel. Aujourd’hui, la tradition est restée même si le salto de pastor est moins utilisé par les bergers mais est plutôt devenu un sport local.

• Le Cumbre Vieja

Récemment La Palma a figuré dans les journaux européens avec son éruption volcanique spectaculaire qui a duré quasiment 3 mois fin 2021 (19 septembre – 25 décembre). L’éruption du Cumbre Vieja a été impressionnante et a recouvert de lave 1250 hectares de l’île, plus particulièrement le sud-ouest, ce qui représente 1720 terrains de foot. Elle a même agrandi la superficie de La Palma de 49 hectares. En effet, les coulées de lave, ayant atteint la mer à l’ouest de l’île, ont formé deux péninsules en se refroidissant de 44 et 5 hectares respectivement. 

Voyager à La Palma vous permettra de découvrir ce nouveau volcan tout récent soit par la mer en bateau pour observer les coulées de lave maintenant refroidies, soit lors d’une randonnée guidée. C’est une expérience peu commune, surtout en Europe!

• Observation des étoiles

La Palma, c’est la meilleure île canarienne pour l’observation des étoiles de l’archipel. Son observatoire, au Roque de Los Muchachos, abrite le plus grand télescope optique du monde (le GranTeCan). On a pu y observer, en 2013, la plus jeune – donc lointaine – étoile de notre univers à 4500 années lumière !  C’est le point de référence des astrophysiciens mais l’observation des étoiles se fait aussi depuis les nombreux sentiers astronomiques et belvédères qui parsèment l’île.

La Palma est une réserve STARLIGHT. Elle a été l’une des premières destinations du monde à instaurer la “loi du ciel” qui permet la protection du ciel nocturne dans le but de conserver des conditions optimales pour l’observation astrophysique. Elle protège La Palma de la pollution lumineuse, atmosphérique et radioélectrique ainsi qu’empêche les interférences causées par les avions sur certaines parties de l’île. 

Si vous êtes intéressé par l’astronomie, vous pourrez partir en randonnée guidée sous les étoiles pour en apprendre davantage sur les constellations (avec ou sans télescope) ou encore faire un cours de photographie nocturne avec un photographe professionnel. 

El Hierro, la perle secrète

• L’île du bout du monde

El Hierro est la plus petite île de l’archipel canarien avec seulement 270 km2 et a longtemps été considérée comme la fin du monde connue (jusqu’à la fin du Moyen-Âge). Elle a été classée entièrement à l’UNESCO en 2000 en tant que réserve biosphère. C’est l’île à choisir pour ceux qui veulent fuir le tourisme de masse et qui recherchent une destination ressourçante pour des vacances loin des foules. L’île abrite peu d’hôtels et est encore à l’état sauvage avec une grande diversité de paysages peu touchés par l’Homme.

A El Hierro, vous pourrez aussi aller explorer le phare d’Orchilla au sud de l’île qui était considéré comme le bout du monde avant la découverte de l’Amérique. Ce lieu est connu comme ayant été le méridien zéro au XVIIème siècle sur la carte de Ptolémée avant d’être remplacé en 1884 par le méridien de Greenwich. C’est une destination unique entourée de champs de lave et de cratères volcaniques. C’est aussi le parfait endroit pour admirer le coucher du soleil ainsi que pour regarder les étoiles et constellations (faible pollution lumineuse). 

• Plonger à la Mar de Las Calmas

El Hierro est l’île idéale pour tous les amateurs de plongée sous-marine. Elle dispose d’une trentaine de spots d’immersion et une partie se situe à La Mar de Las Calmas. C’est une réserve marine de 750 hectares où seule la pêche de ligne est autorisée ce qui permet de conserver une biodiversité sous-marine spectaculaire pour le plus grand bonheur des plongeurs. Il n’est pas rare d’y observer des raies, des requins anges ou encore des tortues.  En plus de sa faune et sa flore impressionnantes, El Hierro abrite aussi une architecture volcanique sous-marine spectaculaire créée par les diverses éruptions au fil des millénaires. Vous y trouverez des tunnels, des grottes, des arches et des canyons creusés par la lave. 

• Randonnées, spéléogie et parapente

Grâce à sa faible affluence touristique et à sa volonté de protection environnementale, El Hierro est restée à l’état sauvage. Il existe de nombreux sentiers historiques de randonnée (environ 260 km) qui plairont beaucoup aux passionnés de nature sauvage. El Hierro abrite aussi une grande diversité de faune et flore en plus de ses paysages variés entre vallées fertiles, denses forêts et montagnes escarpées. 

La spéléologie est un excellent moyen d’aller à l’encontre du passé volcanique de l’île. Vous pourrez en apprendre davantage sur la formation de cette perle secrète et les premiers habitants de l’île d’une manière différente. 

Pour les amateurs de parapente, c’est aussi l’île à choisir. El Hierro a en effet été le théâtre de plusieurs compétitions internationales de parapente. Elle est mondialement réputée pour la qualité de ses vents pour ce sport à forte sensation. Si vous avez toujours rêvé de faire un baptême en tandem, c’est l’île à choisir. 

• Une île écolo 

El Hierro, malgré sa petite taille, est très impliquée dans le développement durable et la protection de son écosystème. Après leur refus d’accueillir une base de lancement de fusées et un champ de tir civil et militaire en décembre 1996, les habitants lancent un plan de développement ambitieux sur 3 axes: la transformation de l’agriculture en culture bio, l’autosuffisance énergétique et l’éco-construction. Cette dernière facette explique le manque d’hôtels sur l’île. En effet, El Hierro a des règles de constructions très strictes pour préserver sa beauté sauvage ce qui empêche les promoteurs immobiliers de construire des grands hôtels qui dénatureraient totalement l’île. 

L’île produit son électricité de façon renouvelable avec sa centrale hydro-éolienne inaugurée en juin 2014 qui alimente toute l’île en énergie sauf en cas de manque de vent. El Hierro a aussi le projet ambitieux de remplacer son parc automobile avec des voitures électriques et commence à implanter des bornes un peu partout. En 2018, la plus petite île de l’archipel a produit plus de 70% d’énergie verte et aspire à être totalement autonome électriquement dans les années à venir.  Vous pouvez en apprendre davantage sur ce sujet dans les nombreux centres d’interprétation qui parsèment l’île. Si vous cherchez une destination authentique, sauvage et protégée, El Hierro est l’île à choisir. 

Lanzarote, la volcanique

• Entre nature et culture, avec César Manrique

Lanzarote est tout à fait singulière comparée aux autres îles canaries et cela est dû en partie à César Manrique. Cet artiste du XXème siècle a beaucoup œuvré pour protéger l’authenticité de son île natale et cela se ressent aux quatres coins de Lanzarote. Il a lutté pour la conservation des paysages ainsi que de l’identité culturelle de l’île. A Lanzarote, les règles de construction sont strictes ce qui fait qu’il n’y a pas de gros immeubles sur la majorité de l’île et que toutes les maisons sont blanchies à la chaux comme à l’époque. Le contraste entre le blanc des maisons et le rouge/ marron des volcans est incroyable.  

On doit aussi à César Manrique une variété de sites incontournables, entre nature et culture. Il a en effet aménagé des tunnels de lave et construit une fondation ainsi qu’une maison dans des canyons et cavités naturelles creusées dans la roche. Le plus connu est Jameos del Agua, une grotte volcanique réaménagée par Manrique à l’ambiance magique. 

• Des paysages variés

Lanzarote a aussi l’avantage d’avoir des paysages très variés. En un séjour, vous pouvez découvrir une multitude de différents univers: lunaire, viticole, volcanique… 

Lanzarote c’est l’île à choisir si vous cherchez un dépaysement total au travers de ses milles et un paysages. 

• La Graciosa et l’archipel de Chinijo

Le parc naturel de Chinijo englobe le nord de Lanzarote ainsi que 5 îlots dont La Graciosa. De toutes ces îles, seule cette dernière est habitée. Il est interdit d’accéder aux 4 autres car ce sont des réserves naturelles complètement protégées. L’île d’Alegranza abrite de nombreuses espèces d’oiseaux tandis que les îlots du Roque del Oeste, de Montaña Clara et du Roque del Este sont des cratères volcaniques inaccessibles mais visibles depuis Lanzarote. 

La Graciosa, même si elle est habitée, reste une destination singulière car il n’y a pas de route goudronnée. Seules des jeeps taxis circulent sur des pistes de sable. On y recense près de 700 habitants ce qui permet de profiter de la nature et des plages en toute tranquillité. L’île méconnue est aussi parfaite pour le snorkeling et la plongée sous-marine. En effet, l’archipel abrite une réserve marine qui regorge d’une multitude de poissons et autres animaux marins tel que des raies et des requins anges. 

• Activités sportives

Fuerteventura, la sportive

• Sports de glisse

Fuerteventura est l’île Canarie la plus réputée pour le surf, le kitesurf et la planche à voile. Elle bénéficie d’un emplacement privilégié au cœur  de l’Atlantique qui est parfaitement adapté à la pratique des sports de glisse. En effet, le climat de l’île ainsi que ses grandes plages de sable fin (plus de 150km) font de Fuerteventura la destination à choisir pour surfer. La houle est quasiment constante, le vent ne souffle pas trop fort et l’eau est à 21ºC en moyenne toute l’année.  C’est le Hawaï européen ! 

La plupart des spots de surf et kitesurf se trouvent au nord de l’île près de la capitale Corralejo et du village de surfeur d’El Cotillo. Il y a des spots adaptés à tous les niveaux ce qui fait de Fuerteventura la mecque des surfeurs canariens. Un peu plus au sud, on surfe aussi à la playa del Viejo Rey. Avec la Pared, ces deux plages sont très réputées par les amateurs de surf. Pour le kitesurf, la plage de Sotavento est elle aussi connue internationalement pour ce sport de glisse. Des championnats mondiaux y prennent même place chaque année.  Le kitesurf est également pratiqué au nord de l’île. 

• Les plus belles plages de l’archipel

Fuerteventura possède les plages les plus paradisiaques des Canaries. Avec plus de 150 km de littoral, entre longues étendues de sable fin et petites plages plus intimes, vous aurez l’embarras du choix. De cette multitude, il y a 3 régions de l’île qui sont particulièrement intéressantes. 

Les plages de Fuerteventura ont aussi le bénéfice d’être beaucoup moins prises d’assaut que celles du sud de Tenerife et de Gran Canaria avec leur grands resorts. L’atmosphère de l’île est aussi très relax ce qui permet une escale détente très sympa lors d’un périple aux Canaries. 

• Betancuria, aloe vera et écomusées

Fuerteventura ce n’est pas seulement les plages mais aussi des petits villages typiques et des traditions ancestrales expliquées dans les écomusées parsemés partout sur l’île. Il y en a un sur le majorero (fromage local), un autre sur le sel des salines de Carmen… L’écomusée de la Alcogida quant à lui consiste en 7 maisons reconstituées pour en apprendre plus sur le mode de vie des  habitants de l’île du XIXè siècle à nos jours. 

• Un passé volcanique, entre cratères et canyons

Fuerteventura, comme toutes les îles Canaries, est d’origine volcanique. A cause de l’érosion, l’île est beaucoup moins montagneuse et escarpée que ses voisines. En plus de rendre la conduite plus agréable, l’île offre donc des paysages désertiques et volcaniques impressionnants. Vous pourrez randonner ou faire du vélo (électrique, de route ou MTB) autour de ses cratères et canyons. Un cône volcanique à ne pas manquer est celui du Calderon Hondo qui abrite également de nombreux écureuils. Le canyon d’Esquinzo est lui aussi splendide et fait de Fuerteventura une destination à choisir pour les amoureux de la plage et la nature qui veulent voir des paysages atypiques.  

Gran Canaria, la discrète

• Des paysages variés

La topographie de Gran Canaria étonne par sa diversité : vous trouverez des paysages désertiques au sud, urbains au nord-est et escarpés au centre par exemple. Sur une même île, la nature change drastiquement d’un coin à l’autre ce qui permet de passer des vacances très variées. Cette polyvalence donne l’occasion en effet de faire de nombreuses activités telles que la randonnée, le cheval, la plongée…

Pour randonner, vous pouvez aller au centre de l’île avec le parc national del Nublo ou encore à l’ouest avec le parc le plus sauvage de l’île, Tamadaba. L’espace naturel del Nublo abrite notamment le fameux roque Bentayga ainsi que d’une trentaine petits villages pittoresques, les plus charmants étant Artenara et Tejeda. Reconnu par l’UNESCO, sa végétation luxuriante est variée, entre forêts de pins canariens et canyons aux plantes désertiques. 

Enfin, au sud de l’île, vous trouverez les dunes de Maspalomas. Grand de 400 hectares, cet espace naturel protégé est composé d’une grande plage, d’un champ de dunes de sable blanc, d’une palmeraie et d’un petit lac tel un oasis dans le désert. Les dunes peuvent atteindre jusqu’à 10 mètres de haut et abritent une importante biodiversité telle que des oiseaux migratoires, des lézards géants et des lapins. 

• Une île productrice de café 

Gran Canaria est la seule île de l’archipel qui produit du café. C’est même le seul endroit d’Europe où il est produit! Les plantations sont situées au nord-ouest de l’île, dans la vallée d’Agaete, grâce à un microclimat favorable. Cette culture peu commune au nord de la planète remonte d’il y a environ 200 ans. Nommé arabica, le café est d’une grande qualité même s’il est plutôt destiné à la consommation locale. Il est parfois considéré comme un “café miracle” car ce type est normalement cultivé en altitude entre 800 et 2000 mètres de haut, hors, il pousse très bien à seulement 150 mètres d’altitude à Gran Canaria. Il est possible d’aller visiter une finca productrice de café ainsi que de goûter à son café et autres produits locaux produits par la ferme. Si vous voulez visiter le seul endroit en Europe où l’on produit du café, Gran Canaria est l’île à choisir. 

• Une capitale entre culture et plage de sable fin

Las Palmas est située au nord de Gran Canaria et à une topographie étonnante. C’est la plus grande ville de l’archipel canarien et elle abrite notamment la presqu’île d’Isleta au nord. Sa géographie permet de faire du surf et du stand-up paddle depuis sa grande plage de sable fin de Las Canteras.  

La ville coloniale a également une grande importance culturelle. Il est très agréable de déambuler entre maisons coloniales et ruelles pavées dans le centre historique du quartier de La Vegueta. La cathédrale Santa Ana, le marché de Vegueta et le quartier commerçant de Triana sont incontournables eux-aussi. Pour les curieux, la capitale abrite deux musées intéressants sur l’histoire des premiers habitants de Gran Canaria et sur Christophe Colomb. 

• Un héritage guanche important

Gran Canaria est l’île à choisir pour les amateurs d’archéologie. C’est ici que l’on a retrouvé le plus de traces des premiers habitants canariens. L’héritage guanche se retrouve sur les différents sites archéologiques de l’île. Il y en a notamment 4 à ne pas manquer. Le premier, dans les montagnes sacrées de Gran Canaria, est constitué de nombreux habitats troglodytiques.  Le site archéologique de Risco Caído vous en apprendra plus sur le mode de vie, les coutumes et les croyances des anciens habitants de l’île. Le Cenobio de Valerón quant à lui est composé de 350 grottes naturelles qui abritaient les Guanches.

Le parc archéologique de Maipés, situé dans la vallée d’Agaete au nord-ouest de l’île, est un vaste espace funéraire. On y recense près de 700 tombes dont certaines datent de plus de 1 000 ans. Le musée et le parc archéologique de La Cueva Pintada sont une étape incontournable d’un séjour à Gran Canaria. Vous pourrez admirer les peintures murales ancestrales de la grotte ainsi que d’une cinquantaine de maisons de l’ancien village de Gáldar (pré conquête hispanique). 

Tous ces sites permettent d’en apprendre davantage sur la culture aborigène des premiers habitants de l’île. 

Et voilà, c’est la fin de l’article! J’espère qu’il vous a permis d’avoir une idée plus claire sur toute l’offre de l’archipel canarien. Si vous êtes intéressés par une ou plusieurs îles, n’hésitez pas à aller regarder nos idées d’itinéraires 100%  personnalisables. Et si vous voulez encore plus d’info et de conseils pour votre futur voyage, nos conseillers sont là pour vous.  

Marion, stagiaire production et gracieuse oratrice